Choqué par la catastrophe de Fukushima, Jean-Luc Stanek, un passionné d'écologie et de plongée sous-marine, a créé avec des amis ingénieurs Hydro Air Concept Expérimental (Hace), en août 2013.
L'entreprise installée sur l'écoparc de Blanquefort, près de Bordeaux, a pour objectif de concevoir des machines pouvant capter l'énergie de la houle. Elle utilise une technologie innovante d'énergie houlomotrice à colonne d'eau oscillante pour produire de l'énergie qui fait l'objet d'un brevet mondial.
Une technologie innovante
En période creuse, la machine peut aussi dessaler l'eau de mer. Autre avantage, elle est adaptée aux conditions marines extrêmes. "Nous produisons 24 heures sur 24 à un prix inférieur au nucléaire et aux autres énergies renouvelables, de l'ordre de 4 centimes du kilowatt-heure", souligne Jean-Luc Stanek.
Une technologie mise au point avec son partenaire Sogeti High Tech.Arts et métiers, ainsi que le bureau de recherche et développement Exogreen participent également au projet. Ainsi que de hauts cadres de Veolia, à titre personnel.
Les premières expérimentations ont été porteuses. Le système a commencé à fonctionner avec 4 centimètres de hauteur de vague.
Levée de fonds de 900 000 euros
Hace cible deux types de clients : les grands énergéticiens (Areva, Siemens…) et les îles (Seychelles…) qui peuvent ainsi devenir autonomes en électricité. Mais, avant cela, Jean-Luc Stanek doit trouver 900 000 euros pour financer le premier prototype. Une levée de fonds est actuellement en cours sur le site de financement participatif bordelais, Happy Capital.
"C'est en bonne voie. Nous avons également 250 000 euros de promesses de dons à côté du crowdfunding", dit-il, confiant.
Si la levée de fonds est réussie, le prototype serait fabriqué par Ponticelli à Bassens. "Nous espérons mettre le prototype à l'eau à l'été 2017 et nous lancer sur le marché début 2018", indique Jean-Luc Stanek. Il reste encore beaucoup de chemin à faire, mais les perspectives de marché sont immenses.