Imaginez un monde sans essence ni diesel, rempli d'éoliennes, de barrages, d'usines marémotrices, de centrales solaires et de centrales à évaporation.
Ce cauchemar d'industriel du pétrole semble encore assez éloigné, et nous ne sommes pas prêts à retourner à l'âge d'or de la machine à vapeur... surtout que pour faire bouillir l'eau des chaudières, il fallait du charbon.
Pourtant, une équipe de chercheurs de l'université Columbia de New-York suggère aujourd'hui très sérieusement que l'on utilise la vapeur d'eau comme source d'énergie non polluante.
Rassurez-vous, il ne s'agit pas de revenir aux engins fumants de nos arrière-grands-parents, mais d'utiliser une autre forme de vapeur, celle qui s'échappe des grandes étendues d'eau.
L'eau qui s'évapore, il n'y a rien de plus naturel. C'est grâce à ce phénomène que nous avons les nuages, la brume, le brouillard. Il suffit de se promener au petit matin près d'un étang pour voir cette évaporation à l'œuvre, et l'humanité l'utilise depuis quelques dizaines de siècles pour produire du sel à partir de l'eau de mer.
Ce que l'on sait moins, c'est que l'évaporation représente le quart de l'énergie que la Terre reçoit du Soleil et quasiment la moitié de celle qui arrive à la surface de notre planète.