Marcel Mothes, inventeur de 86 ans fabrique une hydrolienne de balcon pour produire de l’électricité gratuitement (2016)

À 86 ans, Marcel Mothes, ce chauffeur routier à la retraite a conçu, sur son balcon, une centrale hydroélectrique familiale qui permet de produire gratuitement et sans aucune pollution toute l’électricité dont on a besoin chez soi. Des industriels s’intéressent déjà à cette trouvaille qui pourrait être commercialisée.

« J’ai toujours été soucieux de l’environnement. J’ai travaillé comme routier jusqu’à 60 ans. Au volant de mon camion, je me disais souvent qu’il était indispensable de changer nos comportements, d’utiliser des énergies moins polluantes, sinon on irait droit dans le mur. Cependant, je n’avais pas de projet bien défini à l’époque.
Une fois à la retraite, j’ai profité de mon temps pour me mettre au vélo, au cyclotourisme. C’était une passion, mais au fond de moi, j’étais malheureux en voyant tous les problèmes environnementaux qui existent à travers le monde. Je pensais toujours que je devais faire quelque chose pour améliorer notre quotidien et offrir un avenir à nos enfants.
Alors, un jour, après avoir vu des reportages sur les dangers du nucléaire et la difficulté qu’ont de nombreuses familles à payer leurs factures énergétiques, je me suis dit qu’il fallait que j’invente une centrale électrique familiale pas chère et non polluante.
Après avoir potassé des dizaines de documents sur Internet, j’ai réussi à concevoir un modèle qui ne consomme qu’un peu d’eau. Dans la foulée, j’ai réalisé un prototype pour voir si ça fonctionnerait. Personne autour de moi ne croyait en mon projet, même si ma femme et mes enfants me soutenaient dans ma démarche.

« C’est sur mon balcon que j’ai réalisé ma centrale électrique et les pièces nécessaires à son fonctionnement. »

Ma détermination ne m’a jamais quitté. Bien que je n’aie pas fait d’études scientifiques, j’ai réussi à donner vie à cette centrale hydroélectrique et déposé des brevets à l’Institut national de la protection industrielle (INPI) pour protéger mon invention.
Comme je n’ai pas d’atelier, que j’habite dans un immeuble, c’est sur mon balcon que j’ai réalisé ma centrale et les pièces nécessaires à son fonctionnement. J’ai mis près de trois ans.
Mon système est simple. J’ai pris une poubelle en plastique dans laquelle je mets de l’eau. Cette eau est compressée et entraîne une bobine électrique qui fournit alors un courant. Tout le procédé est silencieux et ne provoque aucune pollution. Le liquide est récupéré en circuit fermé pour produire de nouveau de l’électricité.

« Ma machine qui pourrait être commercialisée à moins de 800 euros. »

Avec ma centrale, que j’ai baptisée Marc Moths Eternel Ecolo et sur laquelle j’ai écrit Osycroire, je peux alimenter toute une maison : le réfrigérateur, le chauffage, la télévision et l’éclairage.
J’ai eu un article dans la presse locale et des investisseurs m’ont contacté. Ces chefs d’entreprise sont impressionnés par ma machine qui pourrait être commercialisée à moins de 800 euros. De plus, cela changerait la vie des gens des pays sous-développés.
Je crains fort que mon “bébé” ne soit pas tout de suite mis sur le marché. J’ai compris, au cours de mes nombreuses démarches, que je dérangeais les grands industriels de l’énergie. Mon système, que l’on peut aussi adapter aux bateaux et aux voitures, fera notamment concurrence aux entreprises pétrolières.
Mais ce n’est pas grave. Car je reste plus que jamais persuadé que ma centrale sera un jour adoptée par nos sociétés. Il en va de l’avenir de nos enfants, de l’homme et de notre planète.
Je suis heureux d’avoir pu mener à bien un tel projet sans avoir, je le répète, de formation spécifique. Mon vrai bonheur, c’est de penser que je laisse quelque chose qui, je l’espère, améliorera la vie de tous et contribuera à rétablir l’équilibre écologique.
Et je suis sûr que mon invention va dans le sens de l’histoire. »

source : https://alalumieredunouveaumonde.blogspot.com/2016/12/marcel-mothes-cree-son-electricite-avec.html

Originaire de Saint-Paul-lès-Dax, mais résidant à Albi (dans le Tarn) Marcel Mothes a conçu de ses mains un prototype qui produit de l’énergie avec de l’eau.

La faconde inarrêtable et la conviction du progrès collée au corps, Marcel Mothes vit sa retraite intensément. Cet Albigeois, né à Saint-Paul-lès-Dax en 1930, s’est fixé un objectif : développer et faire connaître son invention, une centrale hydroélectrique domestique . L’appareil, monté sur le balcon de son appartement, est un système d’une simplicité trompeuse.

Un réservoir d’eau, un piston pour faire circuler le liquide qui, sous pression, actionne une turbine raccordée à un générateur. Puis l’eau se réinjecte dans un circuit fermé à l’aide d’une motopompe. À la sortie, un courant de 220 volts alternatif qui alimente radiateurs, réfrigérateur, ventilateur, télévision et ses éclairages, sans produire une quelconque pollution. Sportif et hyperactif, Marcel Mothes a mis près de trois ans à faire aboutir son ambition.

« Tout au long de ma vie, j’ai touché un petit peu à tout. À la menuiserie, la plomberie, l’électricité… Tout cela réuni m’a apporté des connaissances nécessaires », explique-t-il, enthousiaste. Après avoir connecté son foyer, ce « pur Landais » souhaite à présent remplacer par sa création le moteur de son voilier « Osycroire », à quai dans la marina du Cap d’Agde.

À la recherche de soutiens

Trois brevets ont déjà été déposés à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) pour protéger la « Marc Moths Eternel Ecolo », imaginée à plusieurs échelles. Place maintenant à la recherche d’investisseurs mais aussi d’ingénieurs pour valider le projet et la faire entrer dans les foyers français.

« Plus vous mettez de quantité d’eau, plus il y a de pression. Mais vu sa taille, mon appareil manque de puissance. C’est pour cela que je recherche des industriels. » Proactif, cet ancien chauffeur routier a également alerté son député, Jacques Valax (2e circonscription du Tarn).

Ce dernier l’a mis en contact avec l’école des Mines Albi-Carmaux, qui aurait depuis entrepris des recherches. Une prise en main dont Marcel Mothes peine à voir les avancées : « Ils sont en train de faire des essais mais je n’en sais pas grand-chose. J’ai également écrit à Ségolène Royal (ministre de l’Ecologie). Mais tout cela me donne l’impression qu’il va falloir que je ne compte que sur moi-même. »

Conscience environnementale

À la base de ce projet, une forte conscience des problèmes environnementaux liés aux énergies fossiles. S’il peste contre le nucléaire, « un danger pour tous », il trouve également à redire des actuelles sources d’énergie renouvelable. Et notamment l’éolien et le photovoltaïque, coupables à ses yeux de n’être source d’électricité que par intermittence. « Tandis que l’appareil que j’ai conçu peut produire éternellement ! »

Rugbyman chez les juniors de l’US Dax, puis joueur au sein de l’équipe première d’Albi durant six saisons dans les années 1950, Marcel Mothes continue de vouloir animer les foules. Prenant l’exemple de la mobilisation contre le barrage de Sivens (Tarn), à quelques kilomètres de chez lui, il espère une prise de conscience de la population : « Les gens devraient se rassembler, encore plus nombreux, pour défendre le genre d’appareil que je propose. C’est essentiel pour l’avenir de nos enfants. »

Celui qui sait qu’il ne changera pas la consommation d’un « coup de baguette magique » espère, a minima, que des recherches seront entreprises dans cette direction, « le sens de l’Histoire ».

source : https://www.sudouest.fr/politique/segolene-royal/a-86-ans-un-landais-produit-son-electricite-verte-sur-son-balcon-avec-de-l-eau-3577004.php